Un blog sur les mélomanes anonymes, les gastronomes en culottes pas courtes, les artistes de la rue et d'ailleurs, les mordus de sports à roulettes,les shopping addict, les Nerd qui s'assument, sur moi,sur vous, surtout vous...

lundi 2 juillet 2012

[Music ITW] Crescendo!





C’est sous un superbe rayon de soleil que j’ai eu l’immense plaisir de réaliser l’interview de Crescendo. Ce jeune rappeur qui monte en puissance comme son nom de scène l’indique. Pour plus d’un, il est la meilleure découverte musicale de cette année 2012.




En quelques mots, peux-tu te présenter?
Moi c’est Crescendo aka Lyrical Shendoc  pour les intimes. J’ai vingt ans, je suis rappeur solo, guitariste et beatmaker. Je rap également dans le groupe RectoVerso avec mon vieux poto Donkey'K.

Quelle signification exacte donnes-tu à ton nom de scène?
Crescendo c’est quelque chose qui monte littéralement en puissance. Il s’agit d’un mot Italien qui a d’abord été utilisé dans la musique classique. C’est l’effet crescendo quand la musique s’amplifie progressivement. Moi, je m’apparente à cela car j’essaie de toujours faire mieux que ce que j’ai fait précédemment. A chaque couplet que j’écris, je me dis: faut que je fasse encore mieux ou au mininum aussi bien que le précédent. Toutes les fois que je crée un projet j’essaie de me mettre la barre plus haute donc au final je trouve que ça me correspond plutôt pas mal.

Tu vis en France et fais tes études en Belgique. Que penses-tu de la Belgique?
En fait, je fais mes études en Belgique mais j’y suis aussi né. Je suis parti en France à l’âge de trois ans et c'est là que j'ai grandi et que mes parents se sont installés. Sinon, je connais assez bien la Belgique même si je n’y ai pas grandi. Je pense que c’est un pays chaleureux qui aime un peu trop la bière (rire). Les gens sont accueillant, sympa et sont dans un délire relativement différent de la mentalité française. Cependant, je n’y resterai pas toute ma vie mais c’est agréable d’avoir pu la découvrir durant un bon moment.

Tes premiers pas dans le rap, c’était quand, avec qui et avec quel désir?
Mes premiers pas dans le rap, c’était à l’âge de quinze ans. Je ne sais pas si on peut appeler cela un premier pas mais c’était la première fois que j’ai écrit du rap. C’était avec mon cousin MC-C qui vient d’Angers. Il est venu chez moi, lui, rappait depuis déjà un certain temps et il m’a chauffé pour faire un morceau. Comme j’adore le rap, je me suis dit: allé pourquoi pas essayer. On a enregistré un truc à l’arrache. J'ai kiffé et j'me suis mis à penser régulièrement à écrire des prhases, trouver des rimes... C'est un truc qu'on faisait de temps en temps avec Donkey'K au collège, mais c'était encore loin de ce qu'on peut appeler aujourd'hui du rap... Ca s'est fait progressivement.

Parle nous un peu de ta mixtape: “Les bonnes choses ont une faim”?
Alors, “les bonnes choses ont une faim” c’est la première mixtape que j’ai sorti. J’ai décidé de faire “le maximum avec le minimum de moyen”. C’est-à-dire juste un morceau de texte, une instru et un mic'. “Les bonnes choses ont une faim” c’est un petit truc qui représente bien, la façon dont j’appréhende “la musique” parce que je trouve que quand tu as une passion dans la vie ou un truc que tu kiffs c’est toujours nourrit par une sorte d’ambition qu’il ne faut pas perdre de vue. Un jour je me suis dit: tiens, j’aimerais bien faire du rap. Mon cousin, il est venu on a essayé et aujourd’hui je pense que j’y suis parvenu. Un autre jour, je me suis dit: tiens,  j’aimerais savoir jouer de la guitare. Quelques semaines après, je savais en jouer. Je ne pensais jamais pouvoir réussir à atteindre un niveau comme celui-ci. Je trouve que c’est un titre qui me représente bien.

Il s’agit d’un premier projet que tu sors ou il y en a eu d’autres dans le passé?
C’est le premier projet que je sors et qui aboutit. Après dans le passé, j’avais un groupe avant qui s’appelait: Le Cool. Je jouais de la guitare, de la basse et je rappais. On jouait de la Funk avec une petite tournure Hip-Hop. Et on avait commencé à écrire des morceaux et puis ça n’a jamais abouti parce qu’on s’est séparé avec les aléas de la vie. Après le bac tout le monde bougeait dans une ville différente et ça devenait compliqué, mais bon ce sont des excellents potes, des vrais zicos comme on dit et il n'est pas dit qu'on puisse pas les retrouver sur un de mes futur projets ou carrément dans un projet en collab, on verra bien!

Apparemment, tu passes ton temps à rimer. Tes rimes, elles te viennent d’où?
Mes rimes, elles me viennent de mon inspiration. C’est le truc qui m’a donné l’envie de rapper. Je me rappelle que j’écoutais un CD de Youssoupha, c’est un rappeur que je trouve très technique dans ses rimes. C’est agréable à l’oreille quand tu entends un rappeur avec beaucoup de rimes qui reviennent. Je trouve que c’est une preuve de “savoir-faire”. Après, il ne faut pas se fixer là-dessus car si ça rime et que ça n’a pas de sens ce n’est pas intéressant. Pour moi, la rime c’est justement le parfait accord entre le fond et la forme.

Quel est processus d’écriture?
En fait, moi, quand j’écris j’ai plusieurs manières de procéder. Tous les jours, quand je prends le train par exemple ça m’arrive de penser à des choses  en particulier. Quand je trouve cela pertinent, je note ces pensées dans mon téléphone. Quand j’ai décidé de me poser en mode écriture, je prends mon Ipod, une feuille et un stylo. Je me mets à écrire et je me dis: tiens, la phrase que j’ai trouvée la dernière fois, elle passe bien là dedans. Mais en général, c’est l’instru que j’écoute qui m’inspire un thème. C'est plutôt rare que j'écrive un texte entier sans musique dans les oreilles.

A travers tes paroles, tu sembles être une personne qui a l’imagination fertile. Tu sors d’où cette manière minutieuse de faire les choses?
C’est du perfectionnisme parce que tous les artistes que j’admire en musique le sont. Là, où je veux en venir, c’est que dans le rap ça prend vite une tournure “brouillonne” une instru, un 16, un refrain et voilà c’est réglé. Moi, je considère que c’est de la musique avant d’être du rap d’où l’importance d’être minutieux. Il y a un artiste en particulier qui m’a donné cette envie c’est  “M” Mathieu Chedid. Dans son DVD, on le voit dans son studio entrain de composer sa musique, de perfectionner son album et on voit que pour lui chaque détail compte. Et quand je vois ça, je me dis que cela doit être identique dans le rap. Ces petits détails ça va de tes schémas de rimes à la fluidité de ton texte quand il est rappé, en passant par ta justesse vocale... Faut arrêter de croire qu'en rap il suffit de brailler, c'est différent du chant mais le son qu'on produit c'est forcément un ton, une note donc chercher la justesse avec l'instru dans ta manière de poser, ça ne peut que rendre le truc plus agréable à écouter.

Selekta K-One amène quelques sons sur tes morceaux. Comment est-ce né?
On s’est rencontré pour la première fois sur une scène à La Louvière. J’avais été invité par le collectif My Brother. En fait jusqu’à là, j’avais toujours été seul sur scène du moins sans DJ. C’est quelque chose que je ne connaissais pas, je prenais ma clé USB et puis voilà le son passait. Ce jour là, il était là, il m’a dit: si tu veux je peux mixer derrière pendant que tu joues. On a fait ce live et il rajoutait des scratchs, des cuts, et j'ai vraiment senti que c'était 20 fois plus chaleureux que tous mes lives auparavant,  j’ai compris l’utilité d’avoir un DJ. C'est un DJ qui a énormément d'expérience et donc ça rend vraiment le show beaucoup plus carré... A côté de ça c'est un gars vachement humble qui a une culture musicale énorme! On échange beaucoup et le courant passe très bien, donc vu que c'était appréciable d'un côté comme de l'autre on a décidé de collaborer, ca s'est fait vraiment naturellement.

Selon toi, un freestyle est plus facile à défendre qu’un morceau?
Heu, oui, ce n’est pas vraiment la même chose en fait pour moi dans un freestyle justement comme son nom l’indique tu parles librement de tout et de rien donc tu n’as pas besoin de te justifier. Tu peux vraiment dire des conneries par exemple, moi, dans mes freestyles ça m’arrive de prendre des personnages et de rentrer dans des délires. Alors il n'est pas dit qu'on puisse pas faire d'un freestyle un morceau, par exemple mon morceau "L'intello" sur ma mixtape illustre bien ce cas. En revanche, quand on dit : un «  morceau » en général les gens pensent "thème", tu parles d'un sujet bien concret, ou bien tu tournes autour d'un axe, dans tous les cas, t'as clairement des comptes à rendre dans ce que tu dis haha, tu parles sincèrement, tu dénonces peut être des trucs, ou tu racontes ton vécu, donc la forcément pour le défendre y'a déjà plus de matière à discuter concrètement.

Pour toi, c’est quoi les ingrédients essentiels d’un bon morceau?
Pour moi, faire un bon morceau c'est se laisser guider par l'inspiration avant tout donc je dirais qu'il y a pas une démarche exclusive à suivre pour en faire un bon, mais maintenant y'a des formules qui reviennent qu'on a tendance à apprécier dans un morceau. Déjà, le titre, certains donnent envie d'écouter et d'autres un peu moins. Ensuite le refrain (si il existe) fait 50% du morceau donc il faut qu'il soit accrocheur. Inévitablement, le sujet du morceau, moi j'pense qu'aujourd'hui on invente plus de thèmes tout ce qui change, c'est la façon dont tu vas amener le truc... A chacun de faire apprécier son originalité, dans le rap c'est courant pour un rappeur de faire un morceau qui parle de femmes, ou d'amour... par exemple et j'ai fait "Je n'en vaux pas la peine" le thème n'est pas nouveau, mais j'pense que j'ai amené le truc à ma manière.

Tu nous réserves quoi pour la suite?
Pour la suite, j'aimerais faire autant de scènes que possible, c'est vraiment un truc que j'apprécie. Sinon, pour ce qui arrive on me verra plus dans le cadre de mon groupe RectoVerso qu’on n’a pas encore eu l'occasion d'entendre énormément. On est en train de boucler un maxi six titres qui va sortir dans le courant de l'été avec quelques clips et puis un deuxième sortira dans la foulée surement vers la rentrée... Et puis de mon côté tout doucement, j'commence à me pencher sur l'idée de mon de mon prochain projet solo... A côté de ça j'reste vraiment dans l'idée Hip-Hop performance! Donc on me reverra surement dans d'autres épisodes de battles ou de concours d'impros!

Quelles sont tes valeurs du hip-hop qui te sont les plus chères?
Pour moi, c'est le respect sous toute ses formes, donc le respect de l'Histoire déja, c'est important de savoir d'où vient cette culture, de connaître ses classiques. Ensuite, le respect de soi même haha, quand tu fais une scène, un morceau, un projet ou quoi que ce soit, il faut donner le meilleur de soi sinon ça sert à rien. Le respect de l'art donc aussi des autres artistes, il faut traiter tout le monde à sa juste valeur... Y'a pas de règles, pas de codes ni quoi que ce soit qui est imposé, tout le monde mérite d'être écouté si le talent est. Si demain j'découvre un rappeur de 14ans qui met des giffles ça aura à mes yeux autant de valeur que celui de 30piges qui a déjà fait moultes albums.

C’est quoi ton regard sur le rap?
J'aime le rap et c'est à la fois la musique qui me fait le plus kiffer et qui me déçoit le plus, je ne suis pas du tout un partisan de ceux qui disent: le rap c’était mieux avant. En tout cas aujourd’hui,  je ne le pense pas mais je reconnais l'avoir pensé à une époque entre 2000 et 2008. J'trouve que ça a tourné en rond pendant un certain moment, musicalement pas très riche, du rap formaté, un discours rébarbatif, un manque de créativité et d'originalité. J'préfère écouter une autre musique comme le Rock, la variété ou encore de la soul que d'écouter ce rap là, d'ailleurs j'ai boycotté le rap français pendant un long moment... Donc j'écoutais des vieux CD de rap que moi j'apprécie ou bien du rap kainry qui m'a jamais vraiment déçu. Bref, aujourd'hui j'dois dire que les choses ont bien changés et j'suis en kiff! Y'a plein d'artistes talentueux, créatif, originaux qui se pointent et qui font les choses, c'est la troisième génération du rap français et le niveau est plus haut que jamais, on peut plus du tout dire que le rap c'était mieux avant... C'est différent. Le seul truc qui me dérange un peu aujourd'hui c’est le public qui freine le rap parce que c’est un public qui va systématiquement mettre les personnes dans des cases. C’est un public qui aime bien qu’il y ait des embrouilles entre un tel et un tel rappeur. Un public qui se permet de choisir qui doit écouter quoi, le rap appartient à tout le monde et à personne! Tout le monde doit kiffer! Voilà, ce que j'en pense en gros.

Peux-tu nous faire une liste brève de tes influences?
En rap français, c’est Doc Gynéco, MC Solaar, Dany Dan, Oxmo et toute l'école de Time Bomb. Je suis très rap des nineties. C’est à ce moment-là, que j’ai commencé à écouter du rap et c'est ce qui me parle le plus, le seul rappeur qui a explosé beaucoup plus tard qui m'a influencé énormément c'est Youssoupha.
En rap américain, c’est Redman, Biggie, Jay-Z, le Wutang et Lauryn Hill, toute l'école new yorkaise.
 Après, je pense que j’ai des influences qui vont au-delà de tout ça, je pourrais dresser une liste énorme.

Tu te montres assez disponible. C’est un privilège pour toi la communication?
Quand on apprécie un artiste, c’est kiffant de voir ce qu’il fait au quotidien. De communiquer directement avec lui, le faire c'est une chose qui ne me dérange absolument pas. Après on va pas s'mentir, on est de la génération Internet, j'en fais partie, je geek derrière mon PC comme tout le monde... Aujourd'hui beaucoup moins faute de temps, mais je l'ai fait souvent et je le fais encore...  J’ai envie de dire ce qui change entre les artistes d’aujourd’hui et les artistes de l’époque c’est que ceux d’aujourd’hui sont beaucoup plus proche de leur public via les réseaux sociaux par exemple.

A ce jour, ton meilleur souvenir c’était où?
Je crois que c’était même pas dans le rap. C’était avec mon ancien groupe. Pendant une longue période on avait un studio qu’on louait. On répétait trois heures tous les vendredis soirs. Et j'ai vachement évolué grâce à ça... Je jouais de la guitare, ça n'a rien à voir avec le rap mais il faut pas oublier que c'est de la musique et on passait des heures à s'éclater, ça partait en impros, on composait des trucs ensemble... Et souvent je me mettais à rapper à un moment ou un autre, inévitablement... Parfois on jouait du rock... Et c'est là que tu te rends compte, qu'on delà de ce qu'on croit, la barrière qui sépare le rock du rap est parfois très mince. 

Il parait que tout le monde a un rêve, quel est le tient?
Mon rêve c’est de réussir à rester heureux toute ma vie jusqu’à  la fin de mes jours. Par la même occasion, rendre mes proches heureux et fiers de moi.

Enfin, tu le sens comment Rap Conterders ? Penses-tu que cela peut-être un tremplin pour toi?
Rap Contenders c'est un excellent exercice pour qui prétend être un vrai MC. C'est  vraiment intense comme expérience, tu te pointes, tu prends ton courage à deux mains et si tu défonces ton adversaire, t'as la fierté de pouvoir te dire, bon bah j'suis un vrai MC haha, malheureusement c'est pas le cas de tout le monde, certains sont des bons rappeurs et n'ont pas le clash dans le sang... Et inversement, moi personnellement j'me considère de loin meilleur rappeur que clasheur mais j'le fais pour le goût du Challenge et parce que c'est vraiment kiffant! Tremplin oui et non, oui parce que ça apporte une visibilité massive sur ton actualité mais ce n’est pas forcément le cas pour tout le monde et à différentes échelles, c'est à chacun de charmer ou non son public. Mais on va pas s'mentir, quand tu as fait un battle tu vois clairement que ça te ramène un public en plus, aussi large ou mince soit il

Tu as un truc à ajouter ou à annoncer? Envie de remercier une personne en particulier?
Merci de suivre mon actualité et rester connecté je vais bientôt arriver avec mon groupe RectoVerso.Je remercie non pas une personne mais tout ceux qui m’écoutent de près ou de loin.

Interviewed by Florence De Manderlier*

jeudi 19 avril 2012

[Music ITW] Son of Kick !!!!


Pour ce Laetare 2012, My BRoTHeR, en collaboration avec la Taverne du Théatre de La Louvière, 
a eu le plaisir de recevoir Son Of Kick. C’est dans ce contexte que j’ai eu l’immense plaisir d’interviewer celui-ci.







Peux-tu te présenter en quelques mots pour les personnes qui ne te connaîtraient pas?

Je m’appelle Mikä « SON OF KICK ». Je suis français israélien exilé à Londres depuis 15 ans. Je suis producteur de musique, entre autres, électronique.

Tu vis à Londres depuis 15 ans maintenant si je ne me trompe pas, qu’est qui te motives tant à Londres et qu’il y a pas en France?

La motivation je ne l’ai jamais trouvée en France. Depuis tout jeune, je jouais dans des groupes où je faisais d’autres trucs avec d’autres artistes que ce soit Rock, Electro, peu importe… Je n’ai jamais vraiment kiffé le mouvement en France et tous les groupes que j’écoutais, la plupart, venaient d’Angleterre. De ce fait à 16 ans, j’ai dit à mes parents que je me cassais pour aller vivre là-bas, malheureusement, ça ne s’est pas trop bien passé. À un peu plus de 18 ans, je suis parti y vivre définitivement pour faire de la musique. Londres c’est bien différent…

Quels sont tes projets en cours ou en voie de développement à Londres?

Londres, c’est plutôt devenu l’endroit où j’ai mon lit. Je ne  développe pas vraiment de musique ni de projet uniquement basé sur Londres. Cependant, il y a des projets en cours, je me bats pour finir mon EP parce que c’est un petit peu difficile d’être tout le temps sur la route, d’écrire donc il y a cela qui se termine. J’ai un track avec les Foreign Beggars qui va arriver. J’ai un EP avec Grems qui approche. Il y a tellement de choses qui sont en cours que la liste est assez longue.

L’association avec Grems, Disiz et compagnie entre autres sur Klub Sandwich était à mon sens un « ovni Electro Hip Hop » qui avait plus que sa place dans le paysage musical du moment, d’autres projets fous en route comme celui-là?

Ca c’est créé sur-le-champ, Grems m’a dit: « On va ramener Disiz, il est chaud ainsi que Simbad. » Ca c’est fait spontanément, on a écrit 20 tracks en 5 jours écrits/ produits ça été un truc de malade. Après, il y a eu du taf derrière, mais ça s’est vraiment fait naturellement. Du coup, forcément un autre projet comme celui-là ce n’est pas pour tout de suite. C’est clair que pour Klub Sandwich, j’aurais aimé que ça marche un peu mieux,pas au niveau argent, mais qu’il y ait plus de monde qui l’ai écouté. C’est passé à côté de personnes qui découvrent Klub Sandwich actuellement. C’est un vrai « ovni » tant mieux, j’espère qu’il y en aura d’autres.

Y a-t-il une suite convenue avec Klub Sandwich?

Non, moi, je ne suis pas très chaud.

Dans une interview, j’ai lu que tes bases venaient du Rock et des instruments, pourtant dans tes remix, prod, etc j’ai toujours le sentiment d’une grosse base Hip Hop, alors tes influences elles viennent d’où exactement?

Des deux vraiment, j’ai écouté tous les styles de musique très tôt que ce soit du Gothic, des trucs underground, du Rap Hardcore au Yé-Yé des années 60… J’aime vraiment toute la musique à part la Trance Italienne et deux trois trucs genre Oi Oi nazi. J’aime tout et toutes les influences peuvent s’entendre, je pense. J’ai énormément écouté les Beastie Boys forcément eux-mêmes regroupent plusieurs styles entre le rock et le Hip Hop. J’ai développé ma musique autour de tout cela.

J’ai lu que tu avais tenté de traverser l’Inde en rickshaw l’an passé, alors comment s’est passé le voyage? Qu’est-ce que tu en as retiré que ce soit humainement et/ou artistiquement?

Je n’ai pas tenté, je l’ai fait. C’était magnifique, ce voyage a éclairé et confirmé beaucoup de choses que j’avais en tête, des façons de penser, dont  la façon que j’ai envie de vivre ma vie. J’étais à deux doigts de tout claquer et de partir vivre là-bas et de vivre une autre vie. Finalement, j’ai été vite rattrapé par la vie européenne. Sans quoi c’était magnifique, c’était une grosse bataille, c’était très difficile, dangereux, mais j’ai adoré. J’étais avec de très bons amis à moi ce fût un grand moment. Artistiquement, cela ne m’a rien apporté directement peut-être indirectement. Quand, je suis rentré d’Inde je pense que les sons que j’ai créés étaient beaucoup plus vénères que ceux avant que je parte en Inde, mais je ne sais pas trop ce que cela veut dire ou s’il y a même un rapport.

Si tu devais fantasmer une scène avec un autre artiste vivant ou mort ce serait qui?

Il y en a plein, Tom Waits c’est le premier qui me vient en tête. Je pense aussi à Fiona Apple. Pas du tout d’artistes vraiment électroniques plutôt des artistes qui m’ont fait vibrer musicalement et qui résonne dans ma tête encore aujourd’hui.

Si tu pouvais choisir un pays ou un endroit en particulier ou jouer, ce serait où?

J’en ai fait beaucoup c’est derniers 18 mois, j’ai voyagé énormément. J’en parlais avec mon pote Lefto qui revient du Brésil. Je n’ai pas fait le Brésil et ça serait vraiment mortel que j’y aille un jour.

Ton meilleur souvenir de scène c’était où?

Dour! C’était un grand moment. Puis là, on a joué à Montpellier avec toute la Fronce. C’était incroyable, c’était palpable un peu comme à Dour.

Pour conclure, qu’est-ce que ça te fait de venir mixer, ici, au carnaval de La Louvière?

Moi, je kiffe tout le temps. C’est sûr que jouer devant 5 000 personnes c’est des moments forts, mais je suis vraiment content d’être là ce soir. J’aurais pu rester au Texas d’ailleurs on a essayé de me convaincre d’annuler la date pour rester faire la teuf là-bas sévèrement. Mais non, il n’y avait pas moyen. C’était prévu que je vienne et je suis là! On va kiffer!!!



jeudi 8 mars 2012

[Music ITW] : Dj Mellow

C'est lors de la dernière Get Mad du 18 février, que j'ai eu, entre autres, l'occasion de chopé DJ Mellow pour une p'tite interview sur le parcours et les influences musicales de ce pontes des soirées les plus tropicalement incorrectes de Belgique!





1) Plus besoin de te présenter, je pense, du moins pour les clubbers belges, on se souvient encore des Lowup endiablées chez Momo dont tu étais la pièce maitresse! Mais avant les Lowup et toute cette déferlante tropicale, t’as commencé comment?

Et bien je suis tombé dedans (la musique électronique) quand j'étais tout jeune, j'ai fréquenté ce temple belge appelé « Boccacio life » vers la fin des années 80 en plein boum de la new beat et de l'acid house, point de départ de l'achat de mes premières plaques et du premier matériel me permettant d’apprendre a mixé, ce n'est qu'au milieu des années 90 que je commence a organisé des petites soirées a Mons, en 99 je m'installe à Bruxelles et les choses sérieuses commences, je rejoins DJ Protesta a l'époque a la tête de Future World Funk, site internet (très visité a l'époque) proposent un tas d'info's musical sur la scène bruxelloise et nationale, un collectif se forme rapidement composé de DJ's (Protesta, Red Ant , Bun Zer0,....) musiciens, promoteur, etc... et une longue histoire commence avec l'organisation de soirées dans de nombreux lieux bruxellois et des bookings sur pas mal d'events tell que Recyclart, Beurs, Café central, Fuse, couleur café, Fêtes de Gand, etc..
Ce n'est que vers 2007 que ma rencontre naturelle avec le son Brésiliens (Baile Funk, Funk Cariocca) me fais prendre conscience de l'émergence d'une scène appelée aujourd'hui Global Bass dans la quel on retrouve toutes ces musiques issues des ghettos du monde entier, chose qui je pense est encore en pleine expansion a l'heure actuelle, c'est a ce moment-là que l'idée d'organiser des soirées dans cet esprit est née « Lowup - Dangerous Nightclubbing » .

2) Depuis y’a eu les Lowup, the peas project, don fiasko, t’as d’autres projets en cours ou la t’es bien?

Non là je pense que ça suffit pour le moment, surtout que chacun de ces projets est constamment en développement  :)

3) Pour moi t’es un peu  le mec qui a amené le baile funk, kuduro, moombathon etc. dans les clubs belges grâce a tes soirées, tes mixtapes, etc. c’est quoi tes influences a toi?

Ouf......je suis un enfant des années 80' j'ai vu naitre (de loin) le mouvement hip-hop (un de mes tout premiers 45T est Rapper's Delight) et puis bien plus tard le mouvement « RAVE » avec tout ce que ça implique dans son développement , (Happy Hardcore, Jungle, trip hop, acid jazz, Big beat, breakbeat,Garage, 2-step, etc.)
En parallèle quelques voyages me font découvrir d'autre musique dite 'Du Monde » avec lesquels j'ai évolué aussi, Afrique et Amérique du Sud en têtes, ce qui explique aujourd'hui mon gout pour la global bass et les tropicals beats . 
En gros mes influences sont oreilles, sampleur et boite à rythmes :)

4) Ton premier EP « Belgica Esta Picao » tourne plutôt bien pour le moment et est partagé sur les meilleurs blogs du genre, d’autres prods en stock à venir?

Pas mal de remix pour le moment (tru thoughts, Akwabba ), des pistes pour des prods originales en collaboration avec d'autres artistes cour, aussi le prochain album de « The Peas Project » prévu on l'espère pour 2013.

5) Bon t’as quand même bourlingué pas mal, j’pense notamment a Dubaï et au Sénégal, ta meilleure scène c’était ou?

On a joué avec Don Fiasko dans un petit village lacustre du Bénin en 2010, c'est je pense le plan qui restera gravé a jamais dans ma mémoire, un truc de ouf comme dirait l'autre! :)

6) Tu joues beaucoup avec max le daron ces temps-ci et n’a pas peur de mettre en avant de jeune artiste qui sorte du lot, c’est important pour toi de promouvoir les plus jeunes?

Avec l'équipe Lowup nous essayons de développer une structure afin de promouvoir de la musique homemade (et autres),  l'idée de collectif est omni présente, mettre en commun nos expériences,  promouvoir un son identifiable et labélisé et aussi l'envie d'exporter nos artistes au-delà de nos frontières à travers les différents contacts que nous avons fait au fils du temps . 
Les affinités se créent autour des artistes que l'on aime et c'est tout naturellement que la connexion avec Max s'est fait, je ne pense pas que ce soit une question d'âge. 
D'autres artistes du crew Lowup sont assez créatifs, la prochaine sortie du label en mai sera assurée par « Jay Jackson » et je vous promets que ça va faire du bruit ! :)

7) Enfin de tous les artistes qui jouent ce soir, y’en a t’il un en particulier que t’es curieux d’entendre ou de revoir?

Yep Douster , artiste assez influent pour moi ces quelques dernières années!




Voila, pour plus d'infos, check on :




Next Gigs:

16/03 - Nightshop @Recyclart w/ SaBBo, Axum, Bombdiggy, Etc.....
19/03 @My Brother carnaval weekend (La Louvière)
30/06 @Hell Yeah, Batofar, Paris












Crédits photo : Alessio Mucedda.

jeudi 19 janvier 2012

[MUSIC ITW] Remember Openfields...

Il a été annoncé, longtemps attendu, presque passé au rayons des post oubliés, voila enfin le post sur l'Openfield 2011 !!!



Pour l'occasion on vous offre une interview d'un des organisateurs et bien entendu la suite des photos de cette 3e édition haute en couleur et en variations météo ! Avec ça, on devrait pouvoir tenir jusqu'à l'annonce de l'affiche de l'édition 2012, qui sera espérons le encore plus fat que les précédentes !

Sans plus tarder l'interview de Jean-François Léonard, l'un des orgas du festival :



KiroFactory : 3ans déjà ! Comment a commencé l'aventure Openfield pour toi au tout début ?

Jean-François : L'Openfields Festival est né de la rencontre de 3collectifs qui
organisaient des soirées entre Charleroi et Bruxelles et issus de la
région de Les Bons Villers... On avait un objectif commun, organiser un
event de plus grande envergure, alternatif, et respectueux de
l’environnement... Restait juste à trouver l'endroit, les autorisations,
les finances et tout le reste...

KF : Depuis le début il y a déjà eu quelques changements, qu’elles sont les choses que tu aimerais peaufiner dans les versions suivantes ?

JF : Chaque année on essaie de s'améliorer, de professionnaliser autant que faire se peut notre orga et surtout arriver à garder un prix attractif... Il y a aussi le côté écologique du festival que l'on tente
chaque année d'améliorer et donc de diminuer encore notre impact sur l"environnement. 
En+ de cela, on aimerait encore améliorer la déco, le line-up, et pourquoi pas passer en 2jours... 

KF : Organiser un festival, quel que soit son ampleur demande beaucoup
de travail, c'est votre full time job ou pas encore ?

JF : Ce n'est malheureusement pas notre job principal, pas encore ;) Là on recommence déjà à bosser sur l'édition 2012, car cela demande beaucoup de temps d'énergie et de créativité pour arriver à proposer ce festival à ce prix sachant que l'on est très peu sponsorisé et que c'est chaque année un risque financier important.

KF : À par la pluie bien entendu peut tu me donner un point négatif
de cette année et 2 positifs (ben oui quand même !)

JF : LE point négatif en dehors de la météo, a été les pompes qui nous ont lâchés vers 19h30, rendant le travail des barmans (bénévoles) impossible et engendrant des files aux bars, et des mécontents parmi les festivaliers...

Les points positifs sont la qualité des sets et Lives prestés par les 70 artistes présents. Dès 14h, le ton était donné et la qualité était au rdv tout au long du festival...

Autre point positif, les gobelets réutilisables. Cela nous a permis de diminuer considérablement les déchets sur le site et donc le nettoyage du lendemain également. 

KF : Sur ces 3 éditions, quels reste ton meilleur souvenir (au sens large) ? ton meilleur DJ set et enfin ton meilleur live ? 

JF : Mon meilleur souvenir est sans doute le prix du Meilleur Nouveau Festival que l'on a remporté en 2009 à Groningen (NL). Se retrouver aux côtés des plus grands events d'Europe fut (en+ du coté surréaliste) sans aucun doute une grande motivation pour continuer l'aventure Openfields...

Meilleur DJ set, je dirais Borgore (2010) pour son tout premier dj set
via Cd de sa carrière...
Sinon le back 2 back improvisé par Jogo et Dr Philth de cette année...

Les Lives, j'en ai 3 en mémoire : Otto Von Schirach(2009), Les Petits
Pilous (2009), ou Huoratron (2010)...
Et pour cette année je dirais la scène IDM DFaze avec notamment
Herrmutt Lobby, Le Clan d'Estinnes et bien sûr Ceephax acid Crew...

KF : Le site de Rêves, aussi charmant soit il, a déjà montré tous de même quelques inconvénients, délocaliser l'Openfields, rêve ou éventualité ?

JF : On est conscient que le site a quelques inconvénients. Mais il faut savoir qu'il n'est pas simple de trouver un terrain et une commune prête à accueillir un évènement électronique en Wallonie... 
et encore moins situé de façon aussi stratégique ( 30min de Bxl, Mons, Namur).
Cependant il est possible que l'on soit contraint un jour à se délocaliser soit pour pouvoir encore grandir soit parce qu'on n’aura pas le choix... à suivre

KF : Enfin si tu pouvais me donner ta dream team en terme de tête d'affiche, disons un artiste pour la scène Dfaze et minimal et deux pour la scène electro et dubstep ce serait quoi ?

JF : Notre line-up de rêves (et qui restera un fantasme à jamais) serait composé de Noisia, Mr Oizo, Excision, Proxy, Plastikman, Coldcut...



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Et comme promis les photos! 


Openfield 2011

© Photos : Alessio Mucedda







[MUSIC] Regenerate Music!

 Coup d'oeil matinal sur un projet développé conjointement par Hyundai Veloster et The Grammy's appelé tres sobrement "RE:Generation".



L'idée est très simple, ils ont fait appel à 5 DJ's du moment pour leur demander de travailler avec des musiciens ou expert d'un style de musique dit traditionnel pour en faire une création sauce 2.0 !

Au niveau des artistes on trouvera un Skrillex bossant avec d’anciens musiciens des Doors sur du Rock classique, DJ Premier jouant les chefs d'orchestre classique, Pretty Lights s'improvisant country cow-boy , The Crystal Method revisitant le Rythm & Blues et enfin Mr Mark Ronson transformé en jazzman!

Cela devrait donner des mélanges assez intéressants, la finalité du projet étant présentée courant février, je ne peux que vous inviter a regarder la bande-annonce et vous faire votre propre avis sur la question!