![[KiroFactory]](http://3.bp.blogspot.com/_41HraPmQv98/TU6-BbNhxyI/AAAAAAAAACw/wi_zdLCVfx0/s720/Capture%2Bd%25E2%2580%2599%25C3%25A9cran%2B2011-02-06%2B%25C3%25A0%2B16.27.51.png)
Depuis mon arrivée dans le beau Buenos-Aires, plein de vie et de couleurs, j'ai pu observer un nombre incalculable de graffitis en tout genre. Ils vont du tag de base à l'œuvre d'art poignante à en pleurer!
C'est en allant du côté de San Telmo que j'ai découvert l'étendue du talent des artistes argentins: certains sont des militants affirmés et revendiquent leur appartenance à tel parti ou à telle idéologie en apposant un pochoir sur les murs, les trottoirs, n'importe où et en y laissant une phrase pleine de poésie et d'idéalisme. Bien sur, nous ne sommes plus dans les années Chéguevaresques mais il reste aujourd'hui des soupçons de cette période révolutionnaire. Je dois dire que tant que ça reste dans la liberté d'expression, ça ne me dérange pas: au contraire!
Nous sommes bien loin des tags carolos à la "sa mère la p***" ou autre raffinement linguistique! Ici, l'art urbain suit en général les tendances new-yorkaises, avec quelques années de retard. Il reste tout de même très personnalisé et coloré, avec une touche amérindienne nettement visible. Comme partout dans le monde, on ne choisit pas l'endroit où l'on va découvrir une fresque renversante, pleine de vie et de revendication. Avec un peu de chance, on a le plaisir de la croiser en descendant une avenue, en tournant la tête ou en levant les yeux: j'aime être surprise par l'art, quelque soit le média utilisé.
Les graffitis sont signés, j'ai retrouvé la trace (sur la toile) de certains des artistes les plus connus de la ville mais je ne m'avancerai pas à dire que telle ou telle œuvre est de l'un ou l'autre, mes connaissances ne sont que rudimentaires! Je vous offre tout de même quelques clichés, pour vous donner une idée!
Ce qui est également fort présent, ce sont les bâtiments ou les constructions peintes de toutes les couleurs, je ne connais malheureusement pas la signification et je pense qu'il n'y en a pas de particulière mise à part l'envie d'apporter encore plus de soleil dans les rues de la ville. On ne va pas bouder un tel plaisir, c'est sans raison apparente qu'un entrepôt ou que des gradins se retrouvent bariolés (et bien en plus!). Les argentins sont un peu à l'image de ces bandes colorées: chaleureux, vivants, ils ne s'effacent pas malgré la grandeur de leur cité et lui ajoutent ce cachet intemporel, authentique.
Partout j'admire différents types d'artisanat: cela va du portefeuille travaillé en cuir vendu par la marchande ambulante au cadre vide et délavé pendu sur un mur de briques rouges, sans raisons apparentes. J'ai toutes ces images en tête, elles enrichissent considérablement mes souvenirs et me font sourire: c'est beau, c'est vivant, c'est parfois ce qui nous manque dans notre bonne vieille Belgique: un peu de fantaisie, juste un soupçon!
Helene.
