Pour ce Laetare 2012, My BRoTHeR, en collaboration avec la Taverne du Théatre de La Louvière, a eu le plaisir de recevoir Son Of Kick. C’est dans ce contexte que j’ai eu l’immense plaisir d’interviewer celui-ci.
Peux-tu te présenter en quelques mots
pour les personnes qui ne te connaîtraient pas?
Je m’appelle
Mikä « SON OF KICK ». Je suis français israélien exilé à Londres
depuis 15 ans. Je suis producteur de musique, entre autres, électronique.
Tu vis à Londres depuis 15 ans
maintenant si je ne me trompe pas, qu’est qui te motives tant à Londres et qu’il
y a pas en France?
La motivation
je ne l’ai jamais trouvée en France. Depuis tout jeune, je jouais dans des
groupes où je faisais d’autres trucs avec d’autres artistes que ce soit Rock, Electro,
peu importe… Je n’ai jamais vraiment kiffé le mouvement en France et tous les
groupes que j’écoutais, la plupart, venaient d’Angleterre. De ce fait à 16 ans,
j’ai dit à mes parents que je me cassais pour aller vivre là-bas,
malheureusement, ça ne s’est pas trop bien passé. À un peu plus de 18 ans, je
suis parti y vivre définitivement pour faire de la musique. Londres c’est bien
différent…
Quels sont tes projets en cours ou en
voie de développement à Londres?
Londres,
c’est plutôt devenu l’endroit où j’ai mon lit. Je ne développe pas vraiment de musique ni de projet uniquement basé
sur Londres. Cependant, il y a des projets en cours, je me bats pour finir mon
EP parce que c’est un petit peu difficile d’être tout le temps sur la route,
d’écrire donc il y a cela qui se termine. J’ai un track avec les Foreign Beggars qui va arriver.
J’ai un EP avec Grems qui approche. Il y a tellement de choses qui sont en
cours que la liste est assez longue.
L’association avec Grems, Disiz et
compagnie entre autres sur Klub Sandwich était à mon sens un « ovni
Electro Hip Hop » qui avait plus que sa place dans le paysage musical du
moment, d’autres projets fous en route comme celui-là?
Ca c’est créé
sur-le-champ, Grems m’a dit: « On va ramener Disiz, il est chaud ainsi que
Simbad. » Ca c’est fait spontanément, on a écrit 20 tracks en 5 jours
écrits/ produits ça été un truc de malade. Après, il y a eu du taf derrière,
mais ça s’est vraiment fait naturellement. Du coup, forcément un autre projet
comme celui-là ce n’est pas pour tout de suite. C’est clair que pour Klub
Sandwich, j’aurais aimé que ça marche un peu mieux,pas au niveau argent, mais
qu’il y ait plus de monde qui l’ai écouté. C’est passé à côté de personnes qui
découvrent Klub Sandwich actuellement. C’est un vrai « ovni » tant
mieux, j’espère qu’il y en aura d’autres.
Y a-t-il une suite convenue avec
Klub Sandwich?
Non, moi, je ne
suis pas très chaud.
Dans une interview, j’ai lu que tes
bases venaient du Rock et des instruments, pourtant dans tes remix, prod, etc
j’ai toujours le sentiment d’une grosse base Hip Hop, alors tes influences
elles viennent d’où exactement?
Des deux
vraiment, j’ai écouté tous les styles de musique très tôt que ce soit du Gothic,
des trucs underground, du Rap Hardcore au Yé-Yé des années 60… J’aime vraiment toute
la musique à part la Trance Italienne et deux trois trucs genre Oi Oi nazi.
J’aime tout et toutes les influences peuvent s’entendre, je pense. J’ai
énormément écouté les Beastie Boys forcément eux-mêmes regroupent plusieurs
styles entre le rock et le Hip Hop. J’ai développé ma musique autour de tout
cela.
J’ai lu que tu avais tenté de traverser
l’Inde en rickshaw l’an passé, alors comment s’est passé le voyage? Qu’est-ce
que tu en as retiré que ce soit humainement et/ou artistiquement?
Je n’ai pas
tenté, je l’ai fait. C’était magnifique, ce voyage a éclairé et confirmé
beaucoup de choses que j’avais en tête, des façons de penser, dont la façon que j’ai envie de vivre ma
vie. J’étais à deux doigts de tout claquer et de partir vivre là-bas et de vivre
une autre vie. Finalement, j’ai été vite rattrapé par la vie européenne. Sans
quoi c’était magnifique, c’était une grosse bataille, c’était très difficile, dangereux,
mais j’ai adoré. J’étais avec de très bons amis à moi ce fût un grand moment.
Artistiquement, cela ne m’a rien apporté directement peut-être indirectement.
Quand, je suis rentré d’Inde je pense que les sons que j’ai créés étaient
beaucoup plus vénères que ceux avant que je parte en Inde, mais je ne sais pas
trop ce que cela veut dire ou s’il y a même un rapport.
Si tu devais fantasmer une scène avec un
autre artiste vivant ou mort ce serait qui?
Il y en a
plein, Tom Waits c’est le premier qui me vient en tête. Je pense aussi à Fiona
Apple. Pas du tout d’artistes vraiment électroniques plutôt des artistes qui
m’ont fait vibrer musicalement et qui résonne dans ma tête encore aujourd’hui.
Si tu pouvais choisir un pays ou un
endroit en particulier ou jouer, ce serait où?
J’en ai fait
beaucoup c’est derniers 18 mois, j’ai voyagé énormément. J’en parlais avec mon
pote Lefto qui revient du Brésil. Je n’ai pas fait le Brésil et ça serait
vraiment mortel que j’y aille un jour.
Ton meilleur souvenir de scène
c’était où?
Dour! C’était un grand moment. Puis là, on a joué à Montpellier avec
toute la Fronce. C’était incroyable, c’était palpable un peu comme à Dour.
Pour conclure, qu’est-ce que ça te fait de
venir mixer, ici, au carnaval de La Louvière?
Moi, je kiffe tout le temps. C’est sûr
que jouer devant 5 000 personnes c’est des moments forts, mais je suis vraiment
content d’être là ce soir. J’aurais pu rester au Texas d’ailleurs on a essayé
de me convaincre d’annuler la date pour rester faire la teuf là-bas sévèrement.
Mais non, il n’y avait pas moyen. C’était prévu que je vienne et je suis là! On
va kiffer!!!
Interviewed by Florence De manderlier
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